photo courtesy Stephen Kilvington • www.airliners.net

Alpha Jet

Né de la collaboration entre Dassault-Breguet et Dornier, l'Alpha Jet a en fait donné lieu au développement de deux appareils spécifiques : l'Allemagne fédérale s'équipa d'une version d'appui tactique pour remplacer ses Fiat G-91, tandis que la France avait besoin d'un avion école pour la formation de ses futurs pilotes de combat en lieu et place de ses Fouga Magister et de ses Mystère IV.

Ainsi beaucoup de différences existent entre les deux versions A allemande (pour Appui) et E française (pour Entraînement). Si finalement, les deux pays se sont entendu sur le moteur Larzac et bien que les Allemands souhaitaient voir intégré le J-85 dans leur version, on constate extérieurement deux différences notables : les sièges éjectables, des Mk.4 pour le E et des Stencel SJU-4 pour le A . Surtout les deux versions possèdent un nez différent. L'avion français arbore un nez plus court et arrondis agrémenté de deux petites lames latérales pour limiter les départs en vrille, tandis que l'appareil allemand se pare d'un nez pointu qui lui permet un gain de vitesse. On oppose souvent ces deux versions du nez de l'Alpha Jet, mais pourtant il en existe une troisième : l'Alpha Jet NGEA - ou MS2 dans le seul pays à en être équipé, l'Egypte. Son nez reprend la forme de celui de la version A, mais son extrémité est tronquée pour y placer une petite vitre nécessaire au télémètre laser qui y est installé.

Retirés rapidement du service - entre 1992 et 1998 après à peine une dizaine d'années opérationnelles - les Alpha Jet A allemands furent revendus à de nouveau clients à l'exportation comme le Portugal ou la Thaïlande ainsi qu'à des opérateurs privés comme Top Aces au Canada où ils assurent l'entraînement dissymétrique des pilotes de l'armée canadienne, et à Qinetic en Grande-Bretagne.

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