photo courtesy Stephen Kilvington • www.airliners.net

Connaître son ennemi

Un élément parmi d'autres qui permet de remporter un combat sur un adversaire est de connaître tant ses habitudes que ses faiblesses. C'est particulièrement vrai dans le domaine du combat aérien et c'est dans cette optique que des unités dédiées à cette connaissance des pratiques et des procédures employées par l'ennemi ainsi que des faiblesses de son matériel ont été créées. Le principal intérêt de telles unités pour ce site et qui justifie ce dossier, est de permettre de voir des avions arborer des livrées qu'ils n'auraient jamais eu aucune chance de porter autrement : celles de l'ennemi !

Quel cirque !

La première unité connue chargée d’analyser les forces et les faiblesses des appareils ennemis est le No. 1426 Flight RAF surnommée « Rafwaffe » qui regroupait en son sein divers appareils allemands tombés aux mains britanniques de diverses manières : atterrissage forcé, erreur de navigation, capture... Un des avions emblématiques de cette unité était le Bf 109E-4/B Wr 4101. Cet appareil, aujourd’hui exposé au musée de Hendon en Angleterre, sortit des usines Erla Maschinenwerk de Leipzig en septembre 1940. Au moment de sa capture par les Anglais le 27 novembre de la même année après un combat contre trois Spitfire au-dessus de l’estuaire de la Tamise, celui-ci avait déjà connu trois immatriculations :

  • • GH+DX
  • • 8 jaune qui correspond peut-être à une affectation initiale au sein du 6./JG 52 dont l’insigne a été retrouvé sur le capot moteur - le jaune est concordant avec un staffel 6 - mais faute d’autre information, on ne peut exclure l’emploi d’un capot de remplacement disponible dans les stocks.
  • • 12 noir au sein de la 2./JG 51 piloté par le Leutnant Wolfgang Teumer.
Bf 109E-4/B de Wolfgang Teumer le Messerschmitt Bf 109E-4/B Wr 4101 au moment de sa capture.



Il est très rapidement repeint selon le schéma classique en vigueur alors dans la RAF — dark green (BS 241) et dark earth (BS 450) — à l’exception notable de son intrados repeint en jaune, une constante des appareils capturés. Il reçut également le serial DG 200.


Bf 109E-4/B de Wolfgang Teumer Une plaque apposée par le constructeur indique « Me109 Ele E3 » tandis que le rapport de perte de la Lufwaffe du 27/11/1940 signale : « 2./JG51 Bf109 E4 (4101) + Black 12 100% (perdu) Ltn Teumer Wolfgang (porté disparu) ». Il faut relever toutefois que l’appareil arbore depuis sa capture un cockpit de E-4 et non de E-3. On peut même préciser que s’étant vu installer en unité un point d’emport ventral, il s’agit très certainement d’un Bf 109E-4/B.




Cette nécessité était dictée par la protection de ces appareils et surtout de leurs pilotes en leur évitant de se faire simplement abattre par erreur. Cependant cette unité particulière, certes étudiait les appareils allemands en sa possession pour en tirer des informations utiles aux pilotes qui étaient amenés à les affronter dans les airs, mais sa mission ne concernait pas directement l’entraînement des pilotes. Elle permettait néanmoins de familiariser ceux-ci avec ces appareils afin d’en faciliter l’identification une fois dans les airs.



La première unité reconnue pour avoir rempli ce rôle d’opposant est le 2./Versuchsverband Oberbefehlshaber der Luftwaffe plus connu sous le nom du « Zirkus Rosarius » du nom de son créateur en 1943, Theodor Rosarius. Cette unité regroupait en son sein divers appareils anglais et américains capturés, certains ayant été reconstruits à partir de plusieurs épaves plus ou moins intactes. On y trouvait ainsi autant de bombardiers que de chasseurs dont un étonnant Spitfire Mk. Vb (EN 830/CJ+ZY) équipé d’un moteur DB 605 de Bf 110 et des capots moteurs correspondants, ce qui en modifiait particulièrement la ligne ! De la même manière que le No. 1426 Flight RAF, l'objectif premier était d'obtenir des informations sur ces appareils que les pilotes allemands étaient susceptibles de croiser.
Mais le « Zirkus Rosarius » avait cette particularité supplémentaire d'organiser des simulacres de combats dans ce qui était une première forme de DACT (une forme d’entraînement au combat aérien contre un appareil différent du sien).
Les Allemands repeignaient également les appareils qu’ils possédaient ; on aurait donc dû s'attendre à trouver des livrées au standard du RLM appliquées sur des appareils alliés. Cependant le « Zirkus Rosarius » fait preuve là-aussi d'une autre particularité : les avions en sa possession étaient souvent repeints en gris-vert foncé RLM 74 sur l'extrados et en jaune RLM 04 sur l'intrados et la queue, ce qui les rendait immédiatement reconnaissables.
Outre Spitfire, P-47 et autre Typhoon, quelques Mustang appartenaient à l'unité notamment des modèles -D comme celui-ci :

P-51D capturé par les Allemands P-51D Mustang capturé par l'armée allemande.

Cependant, ce profil est une restitution hypothétique. Les informations sont rares sur des P-51D ainsi repeints (même si apparemment quatre exemplaires de ce modèle se trouvaient en possession des Allemands dont deux repeints de la sorte). Personnellement, je ne connais qu'une seule photo d'un tel avion dans l'ouvrage Stranger in Strange Land vol. 1, de Hans-Heiri Stapfer aux éditions Squadron/Signal, page 58. Elle y illustre la découverte de cet avion par les troupes américaines en mai 1945. Le Mustang le plus connu du 2./Versuchsverband OdL est le P-51B T9+HK qui conserva sa couleur alu, seuls son intrados et sa queue étant repeints en jaune.
On imagine bien que cette unité cessa d’exister avec la défaite allemande. De son côté, le No. 1426 Flight RAF fut démantelé en décembre 1945.

Top Gun

Après la Seconde Guerre mondiale, le FAGU (pour Fleet Air Gunnery Unit) proposait une forme de DACT mais sans forcément l’application de livrées ou de tactiques « ennemies ». Ses appareils, des FJ-4 Fury, F4D Skyray, des F8 Crusader et autres Skyhawk arboraient une livrée standard gris/blanc.

insigne de Top Gun Insigne de Top Gun

Il faut attendre la guerre du Vietnam pour voir réapparaître des unités ayant pour mission d'offrir une opposition simulant l'adversaire supposé. Le constat d'alors était simple : durant la guerre de Corée, les pilotes américains abattaient 12 appareils ennemis pour une perte dans leurs rangs. Au Vietnam, ce ratio était tombé à 3 pour 1 – et à peine 1 pour 1 pour les seuls Phantom, USAF et US Navy confondues. La raison en est simple : depuis la guerre de Corée, la doctrine américaine était passée au tout missile, considérant l'inanité du combat rapproché eu égard à la vitesse acquise par les chasseurs et l'apparition des missiles permettant l'interception à longue distance. Ainsi les Phantom de l'US Navy étaient tout simplement dépourvus du moindre armement interne. Mais les missiles affichaient en fait un taux de réussite assez faible et les pilotes américains se retrouvèrent souvent désarmés face aux MiG nord-vietnamiens finalement parvenus au contact.

Outre les livrées arborées, j'y reviendrai, la création de la Navy Fighter Weapons School – pour l’US Navy – et d’Aggressor Squadrons – pour l’US Air Force – développe le principe du Dissimilar Air Combat Training ou DACT afin d'entraîner les pilotes non entre eux, opposant des appareils identiques et parfaitement connus, mais avec des appareils simulant la forme et les caractéristiques techniques des adversaires potentiels. Le schéma de camouflage allait faire partie de cette immersion.
Les unités « Adversaries » américaines, comme on les appelle le plus souvent, ont finalement utilisé peu d'avions différents, mais ont fait preuve d'originalité et de variété dans les schémas appliqués à leurs montures. L’inspiration est évidente ; il s’agit de reproduire les livrées des appareils très majoritairement d’origine soviétique dans leurs différents théâtres d’opérations connus : Europe centrale, Moyen-Orient et Union soviétique elle-même. On reproduit également le principe des codes à deux chiffres de couleurs et liserés divers disposés sur le nez des appareils qui, comme les codes soviétiques reprennent les deux derniers chiffres du numéro de série, rappellent les deux derniers chiffres du BuNo de chacun des appareils. Il reste toutefois rare de voir les cocardes des pays concernés appliquées sur ces avions – pour ne pas heurter la susceptibilité des uns et des autres. L’effondrement du bloc soviétique apporta toutefois quelques changements dans ce domaine : des étoiles rouges commencèrent à fleurir sur les dérives et aujourd’hui, des drapeaux et autres cocardes comme ceux de la Corée du Nord, de la Chine, de Cuba ou de la Lybie ou encore de l’Irak sont visibles sur les appareils de l’US Navy, apparemment plus libre que l’USAF.

F-16B du NSAWC en livrée désertique F-16B (BuNo 920459) du Naval Strike and Air Warfare Center.
F-5F de la VFC-111 F-5F (BuNo 810834) de la VFC-111 'Sundowners'.
F/A-18B de la VFA-125 F/A-18B (BuNo 162402) de la VFA-125 'Rough Raiders'.
Chargée de la formation des personnels de la Navy et des Marines sur Hornet,
la VFA-125 a profité de l'apprentissage des bases de la chasse
pour orner certains de ces appareils de livrées plus propres aux unités Aggressors.

Cette particularité nous permet d’introduire les règles qui définissent les livrées des « Adversaries » américains. Le cas de l’US Navy est simple, jusqu’à la fermeture de Top Gun et la réaffection de ce type d’entraînement à NAS Fallon, l’application des livrées est laissée à la discrétion des peintres dans chacune des unités. Les schémas rappellent effectivement ceux des opposants potentiels mais varient en formes et en couleurs d’un avion à l’autre au sein d’une même unité et plus encore d’une unité à une autre. Certaines sont d’ailleurs temporaires et donc appliquées avec des peintures lavables, ce qui explique leur aspect « passée » sur certains documents. Depuis, leur application semble s’être standardisée notamment sur les F-16 et les F/A-18. L’USAF, pour sa part, a introduit des règles très tôt en définissant toute une série de schémas applicables à leurs appareils avec des couleurs précises dont voici la liste faisant suite à une lettre du colonel Cunningham du 27 février 1980 :
Grape, Snake, Lizard, Ghost, Pumpkin, Silver et VNAF préexistaient à ce document qui les formalise et qui ajoute Frog, Sand et Blue. Par la suite apparaissent New Blue, Flogger, New Lizard, New Ghost auxquels seront ajoutés encore Fulcrum, Flanker et MiG-29.

F-5E en livrée Sand F-5E 74-1570 en livrée Sand.
F-5E 74-1553 en livrée Snake
F-5E 72-1404 en livrée New Blue
Schémas de camouflage 'Aggressor' de l'US Air Force (F-5E/F & F-16)
Federal Standard 595c
Désignation Extrados Intrados
VNAF 34079 34102 30219 36622
Old Blue 35414 35190 35164 35622
New Blue 35164 35109 35414
Sand #1 33690 33613 (72 %)
30227 (28 %)
30227 (72 %)
33690 (28%)
Sand #2 20400 30140 30279
Frog 34052 33717 30111 35622
Pumpkin 33695 34098 33690 / 36622
Grape 35414 35109 35164 37038
Snake 34258 30118 33531 33531
Old Ghost 35237 36251 36307 35622
New Ghost #1 36622 (80 %)
37038 (20 %)
36492 (89 %)
37038 (11 %)
New Ghost #2 idem 36270 (80 %)
37038 (20 %)
Old Lizard 33531 30118
New Lizard 30117 (80 %)
33613 (11 %)
33613 (86 %)
30117 (14 %)
Flogger 34079 30140 20400
Grey 36492, mais divers gris sont utilisés
Flanker* 35109 35450 36270
Fulcrum* 30140 30279
MiG-29* 35414 36495 36270
Artic* 36118 36231 36622
En l'absence de valeur pour l'intrados, la livrée est dite « wrap around »
* Livrées exclusives au F-16
sources
Kinzey & Leader,1988, USAF Aggressor Squadrons, C & M vol. 11
http://www.jpsmodell.de

Le corps des Marines possède également son unité Aggressor avec la VMFT-401 qui suivit du point de vue des schémas la même liberté que l’US Navy… Marines et Navy qui furent également les seuls à accueillir des appareils étrangers dans le cadre de l’entraînement dissymétrique avec la location de Kfir C1 (devenus au passage F-21A) auprès d’Israël entre 1985 et 1989.

Around the world

MiG-29G de la JG 73 MiG-29G de la JG 73 « Steinhoff »,
ex-679 de la LSK/LV der NVA (armée de l'air est-allemande).

En dehors des Etats-Unis, il existe quelques unités dédiées au DACT. En Allemagne, de manière non officielle la JG 73 « Steinhoff » se trouva contrainte de remplir ce rôle. Ayant récupérer les MiG-29 Fulcrum des anciens frères ennemis Est-Allemands, elle pouvait offrir non pas une opposition avec des appareils « ressemblants » et « peints comme » mais l’avion réel avec ses forces et faiblesses – mais paradoxalement, repeints au standard OTAN, la JG 73 restant bien une unité opérationnelle et non d’entraînement au combat dissymétrique...

Le Japon, avait repeint certains de ses T-2 avec des codes rouges à deux chiffres sur le nez. Ils sont remplacés aujourd’hui par des F-15J/DJ du Hiko Kyodotai de Nyutabaru AB. La livrée de ces appareils se démarque par le simple ajout sur la peinture classique de supériorité aérienne en deux tons de gris de segments colorés particulièrement éclatants en vert, marron, orange ou bleu. Jusqu’à la récente réactivation du 65th Aggressor Squadron sur F-15 au sein de l’US Air Force, c’était la seule unité de F-15 dévolue au rôle d’« Adversaries ».

insigne du Top Gun taïwanais Insigne du 46th TFS

Taïwan entretient également une telle unité avec le 46th TFS équipé comme le lointain allié américain de F-5E/F. Si leurs livrées ne s’appliquent pas vraiment à reproduire celles arborées par les Chengdu, Nanchang et autres Shenyang – si ce n’est l’aluminium naturel ; la seule livrée un tant soit peu colorée visible sur les F-5 de la RoCAF est la classique VNAF – c’est bien l’écusson du 46th TFS qui s’inspire de celui de Top Gun…
L’Armée populaire de libération de la Chine a également choisi depuis peu de se doter d’une unité d’aggressor équipée de vieux J-7 (un équivalent local du MiG-21), de J-10 et surtout de Su-30MKK. Ces appareils sont tous regroupés au sein des trois régiments du Centre d’essais en vol et d’entraînement. Cette fois pas de livrée spécifique mais une particularité : là où les armées occidentales opposent à leur pilotes une « red force », les avions de cette unité Aggressor constituent la « méchante blue force ».

Depuis 2005, le Tayeset 115 « Flying Dragon » de la Heyl Ha'Avir (Armée de l'air israélienne) tient le rôle d'unité Agressor pour les autres unités opérationnelles. Il s'agit pour ses pilotes de proposer une opposition conforme aux pratiques des pays arabes voisins d'Israël. Cependant, tous leurs appareils – des vieux F-16A block 5 et 10 'Netz' – restent des avions de combat eux-aussi parfaitement opérationnels comme le montre le maintien de la livrée en trois tons sable, marron et vert, la présence des lances-leurres de chaque côté du pied de dérive et entre les deux quilles ventrales et l'obligation faite aux pilotes de faire des séjours réguliers dans leur unité d'origine.

F-16A de la Heyl Ha F-16A block 10A (78-0336) 'Netz' (faucon) du Tayeset 115 « Flying Dragon » de la Heyl Ha'Avir.
Les trois cocardes syriennes apposées sur le nez de cet appareil rappellent trois victoires remportées durant l'opération 'Paix en Galilée' au Liban en juin 1982.

CATS

À l'image de son imposant voisin américain, le Canada avait un temps attribué un rôle d’Aggressor à deux de ses unités de CF-5A, le 419 et le 434 Sqn en repeignant certains appareils et en appliquant le fameux code sur le nez « à la Russe ».
Mais depuis 2005, parfait exemple de l’évolution actuelle des armées, le Canada a finalement fait le choix de confier certains volets de l’entraînement de ses pilotes, notamment le DACT, à une société privée qui fournit appareils et compétences. La société Top Aces, désignée dans le cadre du programme « Contracted Airborne Training Services » (CATS), est ainsi équipée de 16 Alpha Jet A de la Luftwaffe retirés du service en 1997, cédés depuis à Dornier auprès de qui ils ont été acquis, et remis à niveau (nouvelle avionique et remplacement des anciens sièges Stencel par des MB Mk.10…). Pour assurer leur nouveau rôle, outre les anciennes livrées allemandes d’origine (Norm 72 - RAL 6014/7012/7001 - et 83B - RAL 7021/FS 34079), certains de ces appareils arborent désormais une livrée « wrap around » en trois tons de bleu, gris et blanc ou trois tons de marron… et toujours un gros numéro noir avec un liseré blanc apposé sur le nez, pour faire russe encore une fois. Ces appareils, qui partagent la base de Bagotville avec les CF-188 du 425 sqn, prennent ainsi part à des exercices internationaux comme Maple Flag.

Alpha Jet Top Aces n°16 Alpha Jet A C-GZTO, ex-40+16 de la Luftwaffe en livrée trois tons, bleu gris et blanc. Alpha Jet Top Aces n°82 Alpha Jet A C-GYTO, ex-40+82 de la Luftwaffe dans une nouvelle livrée trois tons de marron.
Outre le 082, seul le 104 arbore cette livrée.
Les Alpha Jet de Top Aces
Immatriculation civile Numérotation Livrée arborée (2010)
C-FFTA 094 Norm 83B
C-FHTO 104 marron-ocre-sable
C-FOTA 072 Norm 72
C-FSTA 046 Norm 72
C-GCTA 014 Norm 72
C-GFTO 038 Norm 72
C-GGTA 024 Norm 83B
C-GITA 040 bleu-gris-blanc
C-GJTA 057 bleu-gris-blanc
C-GLTO 069 Norm 72
C-GNTA 148 Norm 83B
C-GQTA 141 Norm 72
C-GUTA 147 Norm 72
C-GUTO 036 bleu-gris-blanc
C-GYTO 082 marron-ocre-sable
C-GZTO 016 bleu-gris-blanc
source
Registre des aéronefs civils canadiens

Conclusion

Le temps de paix de l’Après-guerre ne mit pas fin à la récupération d’appareils de l’autre camp à des fins d’analyse et pour certains d’entre eux d’entraînement des pilotes. Ainsi les Américains purent récupérer quelques MiG et autres Sukhoi, rachetés à Israël (projets Have Doughnut ou Have Drill par exemple) suite à des défections ou à l’Egypte notamment, tandis que les Soviétiques purent tester un F-5E récupéré par les Nord-vietnamiens. Des rumeurs non vérifiées rapportent que l’URSS aurait également acquis auprès de l’Iran des Tomcat parmi ceux livrés avant la révolution de 1979, à l’époque du Shah.
Aujourd’hui, ce sont des exercices internationaux comme Red Flag ou Garuda qui permettent aux pilotes des différentes armées de l’air de se trouver – amicalement – confrontés à des appareils qui n’appartiennent pas à leur propre arsenal, tant américains que russes.

Remerciements à The Arrowhead du forum Master 194 pour ses informations.